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Solutionsde mots croisés et mots fléchés pour ELLE PASSE A TROYES - 20 solutions de 2 à 8 lettres Le caractère joker est * mais vous pouvez utiliser la "barre d'espace" BorunDe Troyes Coutupetitre Ein Run De Troyes Fleuve De Troyes Elle Passe A Troyes Une De Troyes Prince Troyes Chevalier Au Lion De Chretien De Troyes Elle Rafraichit Troyes Certainesentreprises sont attentives à ne pas distribuer en même temps des prospectus de concurrents. La Poste, avec l’offre AXEPRO, peut prendre en charge la distribution de vos flyers dans les boîtes aux lettres avec un ciblage géographique à la commune et/ou au quartier. Cevendredi soir, le coup d’envoi du match d’ouverture de la troisième journée est donné à Lyon. Les Lyonnais reçoivent Troyes au Groupama Stadium. Alors, suivez ici à quelle heure et 5 Quarante-cinq lettres de Mélanie Klein à Marcelle Spira (traduites de l’anglais) 6. Six brouillons de lettres en langue française de Marcelle Spira à Melanie Klein 7. Bibliographie 8. Facsimilés (trois lettres de Klein et un brouillon de Spira) Index A propos de l’ auteur Jean-Michel Quinodoz est psychanalyste en pratique privée à Genève, membre formateur de la Société suisse Trouver Un Bon Site De Rencontre. Église Saint PantaléonHôtel de Vauluisant MOPO Place du Marché au Pain Lili, la dame au chapeau Cathédrale Saint PierreSaint Paul Le Cœur de Troyes Basilique Saint Urbain Hôtel de Ville Tourelle de l'Orfèvre Ruelle des Chats Église Sainte Madeleine Maison Rachi Fin 1 - Église Saint Pantaléon – Hôtel de Vauluisant L’église Saint Pantaléon est la paroisse de la communauté polonaise de Troyes. C’est un véritable musée de la statuaire troyenne du XVI°, car ce fut le refuge de statues sauvées à la Révolution. Certaines sont dues à Dominique le Florentin, artiste troyen, décorateur de François 1er . Ne pas manquer Verrières en grisaille» du milieu du XVIe, groupe polychrome très réaliste figurant l’Arrestation de saint Crépin et saint Crépinien, magnifique voûte en châtaignier du de Vauluisant Deux musées se côtoient dans cet ancien hôtel particulier, à l’origine hôtellerie des moines cisterciens de l’abbaye de Vauluisant Musée de l’art champenois au XVI° peinture, sculpture et vitrail de la fameuse école troyenne qui s’est épanouie au XVI°.Musée de la bonneterie bel ensemble d’articles tricotés bas, anciens bonnets, maillots…. Une centaine de machines évoquent l’histoire d’une activité qui a fait la richesse et la réputation de Troyes et de sa région. 2 - Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière Hôtel particulier construit en 1560 par Jean Mauroy, contrôleur des aides et tailles, transformé en orphelinat, dirigé par les Frères de la Rédemption de Paris, dit Trinité des Enfants Bleus». C’est ici qu’apparaissent en 1746 les premiers métiers à bas mécaniques, moment considéré comme le premier acte de la grande industrie bonnetière du XIXe siècle troyen. Les Compagnons du Devoir restaurent le bâtiment à partir de sous l’impulsion du Père Paul Feller 1913-1979, la Maison de l’Outil est devenue le plus grand musée d’outils de façonnage à main au monde, pour la qualité et la quantité des outils présentés, mais aussi pour la scénographie unique, intemporelle, qui la transforme en Louvre de l’ouvrier». Ne pas manquer 12 000 outils du XVIIe au XIXe siècles composent un hymne aux métiers manuels, avec des thématiques sur la pierre, la terre, le fer, le bois, le cuir. La bibliothèque de 32 000 livres, dont les deux tiers concernent les métiers manuels, renferme un Vitruve de 1572 et l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert dans sa première édition 35 volumes. 3 - Place du Marché au Pain Les Foires de Champagne, entre le XIIe et le XIIIe siècle, ont lieu principalement autour de l’église Saint-Jean-au-Marché ainsi que dans les rues et places adjacentes, spécialisées en un ou plusieurs types de commerce friperie, poivrerie, volailles, draperie, saunerie sel… Avec le déclin des foires au XIVe siècle, cette place est occupée par des horticulteurs et des herboristes on l’appela alors place du Marché-aux-Herbes. Cette place fut sans doute une des plus animées de la cité au Moyen Âge. Elle doit son nom aux boulangers, qui venaient y débiter leur pain pour le vendre au détail. Avec le déclin des foires au XIVe siècle, cette place est occupée par des horticulteurs et des herboristes on l’appela alors place du Marché-aux-Herbes. Cette place fut sans doute une des plus animées de la cité au Moyen Âge. Elle doit son nom aux boulangers, qui venaient y débiter leur pain pour le vendre au puits que vous découvrez ici est d’origine. On en compta près de 80 comme celui-ci, répartis dans le Bouchon de Champagne. Outre l’approvisionnement en eau pour les ménages et pour la construction, ces puits eurent une importance considérable dans la lutte contre les incendies. Celui de 1524 reste encore dans tous les écrits le feu, parti de l’échoppe d’un apothicaire de ce quartier, ravagea 1 500 maisons. Il raya de la carte un tiers de la ville… 4 - Lili la dame au chapeau Surnommée Lili la dame au chapeau, cette sculpture a été réalisée par un artiste hongrois, Andras Lapiz dont le thème de prédilection semble être les dames Lili troyenne est installée sur un banc et feuillette un livre sur les Comtes de Champagne. Elle est en bronze et mesure 1, est devenue une halte obligée pour les photographes de passage à Troyes ! 5 - Cathédrale Saint Pierre Saint Paul Elle est caractéristique du courant gothique, avec ses 114 m de long, 50 m de large et 29,50 m de hauteur sous voûte. La façade avec ses trois portails flamboyants est l’oeuvre de Martin Chambiges. La Tour Saint-Paul reste inachevée 1545. Son Trésor est intéressant avec notamment la châsse de saint Bernard de Clairvaux, une merveilleuse chape du XIIIe ornement liturgique en soie brodé de 53 médaillons et une belle collection d’émaux mosans et limousins des grille du choeur, déposée au XIXe, marque désormais l’entrée d’une salle du Metropolitan Museum de pas manquer Ses 1500 m2 de verrières d’époque du XIIIe au XIXe qui en font un fantastique Livre d’Images. 6 - Le Cœur de Troyes Oeuvre d’un couple d’artistes aubois, Michèle et Thierry Kayo-Houël, cette sculpture, devenue l’emblème de la cité, trône au milieu des quais rénovés de l’ancien canal. Cette voie d’eau désaffectée forme la ligne de partage entre la tête» et le corps» du Bouchon. Ce cœur ajouré est donc bel et bien le cœur de la ville, au propre comme au figuré. C’est une oeuvre toute en finesse qui ne fait pas son poids deux tonnes, mais qui affiche des mensurations dignes d’entrer dans le livre des records 4 mètres de large, 3,5 mètres de haut, 2 mètres de profondeur. Ce cœur est très émotif, puisqu’il rougit la nuit venue et palpite à mesure que l’on s’en approche. Ce monument symbolise aussi le romantisme dont est empreint la cité historique. En effet, au XIIe siècle, Troyes fut le théâtre de cours d’amour où l’on tranchait les questions d’ordre sentimental et l’on arbitrait des querelles entre époux. Il fut également un temps où les rois et les reines élisaient Troyes pour se marier Louis X le Hutin ou Henri V d’Angleterre, par exemple. Un temps où l’on rédigeait à Troyes le traité de l’amour André le Chapelain codifiant l’amour courtois. À Troyes, l’esprit chavire et le cœur bat plus fort ! 7 - Basilique Saint Urbain Consacrée basilique en 1964, c’est un pur joyau de l’art gothique rayonnant, apparenté à la Sainte-Chapelle de Paris, et à l’église Saint-Ouen de Rouen. Fondée par Jacques Pantaléon, né à Troyes en 1185, élu Pape en 1261 sous le nom d’Urbain IV, elle fut construite à l’emplacement de l’échoppe de cordonnier de son père. Urbain IV institua la reliques furent ramenées de Pérouse Italie et déposées dans le chœur en 1935. Érigée de 1262 à 1286; il fallut attendre 6 siècles pour que la voûte de la nef et le porche occidental soient définitivement terminés. Ne pas manquer tympan du portail principal XIIIe qui représente le Jugement dernier, ses gargouilles chefs d’oeuvre du bestiaire réaliste; dans la chapelle côté sud, ravissante Vierge au Raisin» École champenoise du XVIe dont la robe était jadis peinte de couleurs vives. Au chevet, verrières du XIIIe 8 - Hôtel de Ville Au-dessus du porche d’entrée, la statue d’une Minerve casquée» a remplacé celle de Louis XIV, brisée en 1793, et s’accompagne de la devise révolutionnaire restée dans sa forme initiale Liberté, Egalité, Fraternité, ou la Mort» rare. On peut admirer, dans la Salle du Conseil, un médaillon de marbre de Louis XIV par François Girardon. 9 - Tourelle de l’Orfèvre Cette maison à tourelle, dite de l’Orfèvre, typique de l’architecture troyenne, fut édifiée entre 1578 et 1618 pour François Roize, orfèvre, époux de Nicole Boulanger. Elle est supportée par trois statues colonnes représentant deux cariatides et un atlante, et abrite un escalier. Dès 1300, la communauté des orfèvres, qui s’était établie dans la rue Paillot-de-Montabert, y tenait ses assemblées et fêtait la Saint-Éloi à l’église Sainte-Madeleine toute proche. En 1594, elle comptait 28 maîtres. 10 - Ruelle des Chats Rue Maillard au XVe, ses habitants prennent à partir du XIXe l’habitude de l’appeler ruelle des Chats » parce que les maisons se joignent par les toits et permettent aux chats de passer d’un grenier à l’autre. Saurez-vous trouver l’about de poutre sculpté en forme de tête de chat ? Pavée à l’ancienne, comme l’étaient les rues de Troyes dès le XIIIe, la ruelle des chats a une rigole centrale selon l’usage d’alors les privilégiés tenaient le haut du pavé » pour ne pas se salir. Le long des murs, des bornes de pierre bouteroues» servaient à protéger les maisons lors du passage des plus emblématique des rues troyennes s’est récemment enrichit d’un ensemble de trois nouvelles maisons à pans de bois, reconstituées de toutes pièces d’après des cartes postales anciennes et des gravures d’époque. Sombre mais charmante, elle mène vers la très jolie cour du Mortier d’Or et le Jardin Juvénal des Ursins. 11 - Église Sainte Madeleine L’église Sainte-Madeleine est peut-être la plus ancienne église de Troyes XIIe et certainement l’une des plus belles. Elle est notamment célèbre pour son Jubé de pierre, véritable dentelle ciselée, sculptée par Jean Guailde début XVIe dont la légende voudrait qu’il soit enterré en dessous. 12 - Maison Rachi La Maison Rachi vous invite à un incroyable voyage dans le temps dans un bâtiment hors du commun de 2000m² récemment restauré, dont l’apogée se situe dans l’oratoire et le bet hamidrash salle d’étude reconstitués, qui vous plongeront dans le Troyes médiéval de Rachi ! Vous découvrirez également les cours et salles restaurées, la splendide verrière de la salle de prière et les salles d’exposition pour une approche scénographique novatrice de l’œuvre et de l’histoire de Maison Rachi et la synagogue rappellent l’importance de la communauté juive à Troyes, présente dès le XIe siècle avec l’illustre savant RACHI contraction de Rabbi Chlomo ben Itshak rabbin Salomon fils d’Isaac 1040-1105 connu dans le monde entier. Il fonde en 1070 à Troyes une célèbre école talmudique, où l’on étudie les textes sacrés du judaïsme. Ses commentaires font encore autorité de nos jours, et ont influencé la pensée européenne. Ses travaux, sous forme de gloses, expliquent le sens littéral de l’ancien testament et du Talmud. Ne pas manquer splendide verrière de la grande salle de prière; reconstitution d’un oratoire et d’un Beth Hamidrach salle d’étude, vitrail de Flavie Serrière Vincent-Petit, les salles d’exposition qui racontent l’aventure des travaux, l’oeuvre et l’histoire de Rachi. 13 - Fin de parcours Peux-tu nous présenter la licence LLCER ? LLCER signifie Langues Littératures et Civilisations Étrangères. Je suis personnellement en LLCER Anglais, mais tu peux très bien choisir une autre langue et faire une licence LLCER Espagnol par exemple. C’est une licence très littéraire, il faut aimer la littérature, les langues et la culture ! Découvre notre live sur la Licence LLCER avec Angèle & Louis, membres de la FNAEL ! À qui s’adresse la Licence Langues Littératures et Civilisations Étrangères LLCER ? La licence LLCER s’adresse aux personnes qui aiment les langues et qui aiment les pratiquer ! En effet, tous nos cours sont en langue étrangère en anglais pour ma part. Je ne pense pas qu’il faut avoir passé un Bac en particulier ! Forcément, les étudiants ayant choisi au lycée une option linguistique/littéraire auront plus de facilité, mais n’importe quel étudiant peut réussir avec de l’assiduité et du travail, il n’y a pas de secret ! D’autant plus que la L1 est une année de “mise à niveau” où le niveau de langue par exemple n’est pas très élevé pour pouvoir être accessible au plus grand nombre ! As-tu eu des difficultés d’adaptation ? Un peu, parce que je venais de faire une année sabbatique à l’étranger, reprendre les cours ce n’était pas simple au début, mais mon année en Nouvelle-Zélande m’a donné certaines facilités, en cours de traduction par exemple. Quelle est la charge de travail en Licence LLCER ? En L1 de Licence LLCER, elle n’est pas énorme on a beaucoup de temps libre pour étudier et si tu suis bien tous tes cours TD & Cours magistraux il n’y a pas de raisons que ça ne se passe pas bien. En L2 par contre on sent la différence, il y a beaucoup plus de travail à fournir et plus d’heures de cours ! Qu’as-tu appris/aimé pendant cette licence Langues Littératures et Civilisations Étrangères LLCER ? J’ai aimé le fait que tous mes cours soient en anglais et que l’on puisse pratiquer la langue dans des cours “à l’oral” presque sans cahier ou ordinateur. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la spécialisation progressive. Tous les étudiants de licence LLCE Anglais n’ont pas le même programme, tu peux choisir de te spécialiser en traduction, t’intéresser à l’art et la culture ou encore choisir des cours de sociologie. Plus de 150 étudiants répondent gratuitement à tes questions sur notre page Objectif Entraide Contacte un Étudiant – Mise en relation entre lycéens et étudiants Comment peut-on se préparer avant la rentrée en LLCER ? As-tu des idées de lectures ? J’ai lu quelques livres en anglais l’été avant de commencer ma licence. Je peux vous conseiller “The List” de Patricia Forde. C’est une dystopie qui raconte l’histoire d’une société dans laquelle seule 500 mots sont autorisés pour s’exprimer. Il est assez facile à lire, très intéressant et pour ta 1ère année, tu auras 2 œuvres à lire en anglais alors autant s’y habituer ! N’hésite pas à annoter ton livre quand il y a un mot que tu ne comprends pas, ton dico bilingue sera ton bestfriend pour les 1ers chapitres, mais par la suite ta lecture sera beaucoup plus fluide crois moi. Quelles sont les matières en licence LLCER ? Peux-tu présenter quelques matières dans le détail ? Je vais te présenter les matières qui font partie du “tronc commun”, puisque ce sera à toi de choisir ta 2e langue et tes autres matières, c’est ce que l’on appelle la “spécialisation progressive”. Prenons l’exemple du semestre 1, en licence LLCER, tu devras suivre des cours de grammaire anglaise encore une fois en L1 ce n’est pas compliqué, tu vas revoir toutes les bases indispensables, comme ça arrivé en L2, tout le monde a le même niveau peu importe le bac que tu as passé. Il y aura aussi des cours de labo et version Ce sont des cours où tu vas exercer ta langue labo et où tu commenceras à découvrir la traduction version. Pour finir avec ces 3 matières “obligatoires”, tu auras aussi des cours de littérature britannique et postcoloniale. Dans ces cours, tu vas en apprendre plus sur la culture britannique et c’est là que tu étudieras des œuvres littéraires ! Comment s’organisait ton emploi du temps ? Exemple d’une semaine type en licence LLCER ? J’ai fait le choix de m’engager dans mon association de filière alors mes semaines entaient assez chargées même si le nombre d’heures lors de la 1ère année est très faible. Généralement, j’avais cours que le matin ou l’après-midi et ensuite, je prenais toujours 1h dans ma journée pour trier mes cours, les relire et corriger mes fautes de frappe si tu choisi de taper tes cours à l’ordi, tu devras surement passer par là. Ensuite, je rejoignais l’association pour avancer sur des projets. L’avantage d’une asso, c’est qu’il y a des étudiants de plusieurs années confondues, tu peux donc demander conseils aux étudiants qui sont en année supérieure, c’est super pratique ! Quels sont les débouchés professionnels d’une licence LLCER ? Avec juste la licence LLCER, les débouchés ne sont pas nombreux à part peut-être certains postes dans la traduction. Il faudra donc te préparer pour une poursuite d’études avec un master pour te spécialiser. Mais ne t’en fais pas, une fois un master en poche, les débouchés sont nombreux et variés. Existe-t-il des passerelles pour poursuivre en licence LLCER ? Vers quels masters ? Le cliché de cette licence LLCE est que le seul débouché est professeur des écoles. Spoiler Alert c’est totalement faux, mais si effectivement tu veux être prof’ je te conseille vivement cette licence ! Néanmoins, les débouchés et le choix de master sont assez variés avec ta licence LLCE en poche, tu pourras te diriger vers la traduction, le tourisme, les métiers de l’édition, la communication ou encore les métiers liés à la culture, au patrimoine et aux musées. Le choix de master est assez varié ! Tu peux te perfectionner en langue pour le bac avec notre partenaire Major-Bac ! As-tu fait un ou des stages ? Si oui, quelles étaient tes missions ? Raconte-nous ton stage Non pas encore, mais en 3ème année de licence LLCER, un stage à l’étranger est obligatoire au 2ème semestre de l’année. Sachant qu’un échange Erasmus est possible dès la 2ème année, c’est une licence qui permet de pas mal bouger. Je sais que les règles pour trouver un stage sont moins strictes que pour les LEA par exemple. Tu n’es pas obligé de le faire en entreprise, j’ai des copines qui sont parties faire Jeune fille Au Pair ou même serveuse dans un pub irlandais et c’était une super expérience ! Le tout est de partir soit dans un pays anglophone/hispanophone selon ta langue majeure ou alors dans un pays qui parle la 2ème langue que tu as choisie Chine, Russie, Italie, …. Tout est possible !. Peux-tu nous présenter ton projet après ta licence LLCER ? Grâce à la fac et aux associations étudiantes, j’ai pu m’émanciper et trouver ma voie. J’ai beaucoup changé depuis le lycée, je voulais exercer un métier lié à l’enseignement, mais j’ai finalement décidé de changer de voie et de me rediriger en Droit Eco Gestion. Je ne regrette absolument pas mon parcours, cette licence m’a beaucoup apporté. Si je n’étais pas partie à l’autre bout du monde, je n’aurais sûrement pas changé de voie, mais grâce à ce voyage, je me suis découverte de nouvelles passions qui dirige aujourd’hui mes choix de vie ! Il m’aura fallu 2 ans pour le comprendre mais ce n’est pas grave, 2 ans à l’université ce n’est jamais 2 ans de perdu, il y a tellement de choses à̀ découvrir. Pour finir, j’aimerais te dire que la licence LLCER peut t’ouvrir de nombreuses portes et peut t’offrir l’opportunité de partir à l’étranger découvrir de nouveaux horizons. Si les langues, la littérature et la culture te parlent, alors fonce ! Découvre tous nos contenus d’orientation Orientation trouve ta voie après le bac ! Résumés En 1867, pour lutter contre l’influence cléricale, le ministre de l’Instruction publique, le libéral Victor Duruy, encourage la création de cours secondaires publics de jeunes filles. Il engage les maires à donner leur patronage à des associations composées de professeurs sollicités par l’administration universitaire. L’échec de cette initiative est traditionnellement attribué à l’écho des protestations diffusées par l’évêque d’Orléans, Mgr Dupanloup. L’exemple troyen nuance ce jugement. Comme le montre la question du choix des professeurs, il faut, en effet, tenir compte de la rivalité entre le pouvoir municipal et une administration universitaire dont la tradition centralisatrice a été renforcée à l’époque autoritaire du Second Empire. In 1867, the Minister of Public Instruction, Victor Duruy, created public secondary classes for girls. He encouraged the mayors to give their patronage. He promised his administration would support them. But the clergy condemned this initiative. This was perhaps not the only cause of failure. There was also a conflict of authority in the town of Troyes, there was a disagreement between the mayor and the administration. The question was who chose the teachers ? Reconciling the centralization of the administration and the decentralized organization of courses proved de page Texte intégral 1 . Rebecca Rogers, L’éducation des filles. Un siècle et demi d’historiographie », dans Histoire de ... 2 . Rebecca Rogers, Les bourgeoises au pensionnat. L’éducation féminine au XIXe siècle, Rennes, Press ... 3 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles en France au XIXe siècle, Paris, Hachette, 1979, p. 73. 4 . Sur Victor Duruy, Jean-Charles Geslot, Victor Duruy. Historien et ministre 1811-1894, Villeneuv ... 1Pour légitimer la loi Camille Sée qui, en 1880, fonde les lycées et collèges de jeunes filles, les républicains ont eu tendance à minorer, voire à dénigrer la portée des établissements privés qui auparavant avaient œuvré dans le sens de l’enseignement secondaire des jeunes filles. Rebecca Rogers a montré comment toute une historiographie a eu tendance à reprendre cette analyse, qui laisse à penser que l’instruction supérieure des jeunes filles ne pouvait vraiment prendre consistance qu’avec l’intervention de l’État1. Pourtant, au XIXe siècle, un véritable marché est né, en fonction de l’offre et de la demande locale de multiples institutions et pensions se sont créées2 et ont surgi parallèlement des cours secondaires, permettant à des jeunes filles de la bourgeoisie recevant leur éducation à la maison de parfaire leur instruction en se faisant accompagner dans ces cours par leur mère ou leur gouvernante. En 1868, le cours Cortambert bénéficie d’une telle réputation à Paris qu’ on ne se marie guère sans lui »3. Ce sont ces cours qui servent de modèle à l’initiative que prend Victor Duruy, en 18674. 5 . Bulletin administratif du ministère de l’Instruction publique BAMIP, tome 8, 1867, p. 469-476. 6 . Victor Duruy, L’administration de l’Instruction publique de 1863 à 1869, Paris, impr. de J. Delal ... 7 . Arch. nat. Archives nationales, F17 8753, circulaire confidentielle aux recteurs, 2 novembre 18 ... 2Le 30 octobre 1867, le ministre de l’Instruction publique publie en effet une circulaire organisant un enseignement secondaire des jeunes filles5. Contre l’avis de Jules Simon, qui recommandait des lycées, le ministre, lors d’un débat au Corps législatif, le 2 mars 1867, propose l’ouverture de cours, et non pas d’établissements6. Sans doute ne veut-il pas donner l’impression de mettre en place une concurrence avec les établissements privés, notamment religieux. Cette formule place toutefois les futurs cours secondaires de jeunes filles dans une situation ambiguë d’un côté, quand les cours résultent d’une association placée sous le patronage de la municipalité, ils peuvent donner l’impression d’être des cours municipaux. D’un autre côté, le ministre de l’Instruction publique a prié instamment les professeurs de lycée, qui sont placés sous son autorité, de s’investir dans cette entreprise. Manifestation de cette ambiguïté le ministre a recommandé de faire en sorte que les cours aient l’allure » d’avoir été fondés à l’initiative des municipalités7. Ainsi les discrètes pressions sur les pouvoirs publics locaux doivent-elles disparaître derrière les résolutions votées par les conseils municipaux. 8 . Voir Paul Gerbod, La condition universitaire en France. Étude d’un groupe socioprofessionnel, pro ... 9 . Nathalie Goedert, Quand les recteurs regardaient la France, rapports confidentiels des recteurs ... 3Dans le cas le plus courant, celui du patronage de la municipalité, que recommande au reste la circulaire du 2 novembre, les cours secondaires de jeunes filles reposent donc sur la nécessité d’une collaboration entre les pouvoirs publics locaux et l’administration centrale. C’est assurément déjà le cas des collèges municipaux. Concernant ces collèges, les moyens d’action de l’administration centrale sont toutefois incomparables de multiples textes officiels ont établi le fonctionnement de ces collèges, l’enseignement qui y est dispensé, le traitement des professeurs. Rien de tel pour les cours secondaires de jeunes filles. Dans les collèges, c’est le ministre qui nomme les régents ; pour les cours secondaires de jeunes filles, les professeurs qui forment une association se contentent, en vertu de l’article 77 de la loi du 15 mars 1850 qui concerne les cours publics, de demander l’autorisation au ministre. De qui se sentent-ils donc dépendants, quand, le jour de l’inauguration, sont présents à la fois les représentants de l’État, préfet et inspecteur d’académie, et ceux de la municipalité, maire en tête ? Cette double tutelle est-elle viable, alors que, depuis son établissement, le régime a eu tendance à renforcer l’autorité de son administration sur l’Université8 ? Les autorités universitaires sont-elles prêtes à accepter que le patronage municipal se traduise par l’autonomie du maire dans l’organisation des cours secondaires, alors que le ministre a demandé aux autorités universitaires de s’impliquer dans le succès de ces cours ? Rappelons que la loi du 14 juin 1854, qui supprime les petites académies départementales de la loi Falloux et recrée de grandes académies, a voulu libérer les autorités universitaires du poids des notables et qu’entre 1858 et 1864 les recteurs ont servi d’agents de renseignement politique par les notes qu’ils devaient rédiger, parallèlement aux préfets9. Ces mesures ont pu conforter les autorités universitaires dans le sentiment de leurs prérogatives. Aussi peuvent-elles avoir du mal à se plier aux exigences d’un maire. 10 . Tiphaine Le Yoncourt, Le préfet et ses notables en Ille-et-Vilaine au XIXe siècle, 1814-1914, Par ... 4Comme l’a montré Tiphaine Le Yoncourt au sujet des préfets d’Ille-et-Vilaine10, l’administration, même bonapartiste, doit néanmoins composer avec les autorités locales. Dans cette optique, les cours secondaires de jeunes filles donnent un aperçu intéressant des négociations qui peuvent se dérouler entre l’administration, en l’occurrence universitaire, et les autorités locales. C’est toutefois sur la difficulté de cette co-tutelle qu’invite à réfléchir l’exemple des cours secondaires de Troyes, au point qu’en l’occurrence l’échec des cours, traditionnellement attribué à l’écho de l’opposition suscitée par Mgr Dupanloup, peut tout autant lui être imputé. La création des cours 11 . Arch. nat., F17 8754. Depuis 1864, le proviseur est Pierre André Housset. Né en 1812, ce fils d’u ... 5C’est par délibération du conseil municipal que, le 9 juillet 1867, est votée à Troyes la création de cours spéciaux destinés à l’enseignement secondaire des jeunes filles ». La date pourrait laisser penser que l’initiative revient à la municipalité, puisque la délibération est antérieure à la circulaire ministérielle sur le sujet. En réalité, le maire ne fait que répondre à une demande. Dès le 23 mai 1869, dans une lettre au ministre, le proviseur du lycée impérial de Troyes11 rappelle qu’il a eu pour mission de convaincre le maire et le préfet de donner leur appui au projet de cours. 12 . Arch. nat., F17 8754. Né à Troyes en 1812, avocat, ancien républicain rallié à l’Empire, Désiré A ... 13 . Ces lieux communs ne représentent pas toutefois une opinion commune Sandra Horvath-Peterson da ... 14 . Tous les maires, cependant, ne se comportent pas en serviteurs zélés du gouvernement, voir Sudhir ... 15 . La loge, fermée en 1862, en signe de protestation contre la nomination par l’Empereur du grand ma ... 6C’est sans doute pour répondre à cette sollicitation que le maire, Désiré Argence, avait rédigé une longue lettre au ministre, le 6 juin 186712. Je sais, écrit-il d’ailleurs, combien Votre excellence se préoccupe, à juste titre, de l’éducation des filles ». Le maire de Troyes reprend les lieux communs de cette époque pour justifier le développement d’un enseignement supérieur » pour les jeunes filles13 la mère est la première institutrice de la famille », de sorte que le plus grand bienfait qui puisse échoir à un enfant, c’est une mère intelligente et instruite ». Le maire déplore l’insuffisance, et bien souvent la direction défectueuse de l’instruction des filles dans les pensionnats et dans les maisons religieuses ». Ce soupçon d’anticléricalisme, qu’on retrouve dans le souhait de donner aux jeunes filles une instruction en rapport avec les besoins de notre époque », correspond aux idées que le ministre exprimera dans sa circulaire du 30 octobre. Au demeurant, le maire déclare lui-même ne pouvoir mieux faire […] que de s’inspirer des idées [du ministre] ». En bon maire du Second Empire, Désiré Argence se préoccupe de répercuter les orientations gouvernementales14. Sans doute, au demeurant, ce maçon, vénérable » depuis 1862 de la loge de l’Union fraternelle de Troyes15, partage-t-il sincèrement une partie des idées du ministre de l’Instruction publique. 16 . Sur ce passage, voir L’Aube, Journal des intérêts de la Champagne, 25 juin 1867. 7Au moment des délibérations devant le conseil municipal, il reprend en tout cas la même argumentation. Il avoue par ailleurs suivre les encouragements » prodigués par Victor Duruy lors de son passage à Troyes, le 22 juin 186716. Acquis néanmoins avant l’envoi de la circulaire du ministre aux recteurs, le vote du conseil municipal troyen peut donner l’impression, conforme au souhait du ministre, d’une véritable attente de la part des autorités locales. 17 . Le Napoléonien, n° 262, 8 novembre 1867, p. 2. Le Napoléonien de Troyes défend la politique minis ... 8Un article du Napoléonien, sans doute suscité par l’administration universitaire locale, ne manque pas, toutefois, de marquer la primauté ministérielle Dû à l’initiative de Son Exc. M. le Ministre de l’Instruction publique, placé sous les auspices de M. Le Préfet, sous le patronage de l’autorité municipale, qui aura pour mérite d’avoir ouvert la voie, il réunit toutes les garanties d’une œuvre éminemment utile »17. Publié après la circulaire de Victor Duruy, cet article rétablit la chronologie des initiatives, tout en marquant la hiérarchie des pouvoirs. En mentionnant le préfet, il place les cours sous l’égide de l’État plus peut-être que ne l’aurait souhaité publiquement le ministre. Dans ces conditions, on ne sera pas étonné que les autorités administratives se soient montrées réticentes devant les exigences du maire, considérées un peu comme des ingérences dans leur sphère d’autorité. Finalité et organisation 18 . Ibidem. 19 . Arch. mun. Troyes Archives municipales de Troyes, 1R295. 9La finalité et l’organisation des cours troyens ne présentent aucune originalité. La présentation qui est faite dans l’article du Napoléonien et par l’affiche éditée par le conseil municipal s’inscrit parfaitement dans les orientations données par le ministre Cet enseignement […] a pour but de compléter les études de la famille et celles des pensions. Il offrira aux premières l’avantage d’unir à l’excellente discipline maternelle, une méthode sûre, une instruction solide, sans rien ôter aux études domestiques de leur sage direction. Il sera l’auxiliaire utile des secondes par des études […] plus approfondies »18. Il n’est donc pas question d’enlever les jeunes filles à leur famille. De fait, l’affiche pour l’ouverture des cours précise Seules seront admises les jeunes filles accompagnées de leur mère, de leur gouvernante ou de leur maîtresse de pension, et les dames qui en feront la demande »19. 20 . Annuaire de l’Aube, 1867, p. 255. Voir aussi Julien Gréau, Simple revue de quelques institutions ... 21 . Arch. nat., F17 6845, rapport sur la situation de l’enseignement secondaire, 22 août 1864. 10En l’absence d’enseignement secondaire public, les jeunes demoiselles sont nombreuses à recevoir une éducation dans des pensionnats privés. Troyes compte alors treize maisons d’éducation de demoiselles huit institutions ou pensions tenues par des maîtresses laïques et cinq maisons religieuses les religieuses du Sacré-Cœur, les religieuses de la Visitation, les Ursulines, et deux maisons des religieuses de la Providence20. Même s’il regrette que les dames inspectrices ne lui aient pas remis de rapport depuis sept à huit ans, l’inspecteur d’académie croit pouvoir dire, en 1864, que le niveau d’instruction y est satisfaisant21. 22 . Arch. nat., F17 8754, le proviseur au ministre, 23 mai 1867. 11Le Napoléonien espère leur collaboration ; mais au lieu de voir dans les cours secondaires un complément à leur enseignement, ces pensionnats ne vont-ils pas plutôt craindre la concurrence ? Le proviseur du lycée doute que ces maisons conduisent leurs élèves, même les plus avancées, aux cours de l’Hôtel de ville, du moins au début. Selon lui, Il ne faut donc guère compter, pour alimenter ces cours, […] que sur les jeunes personnes ayant terminé ou à peu près le cours de leurs études et sorties de pension, comme aussi sur un certain nombre de mères de famille encore jeunes et désireuses de refaire ou de compléter leur instruction »22. 23 . Jean-Louis Humbert, La fondation de l’école normale d’institutrices de Sainte-Savine 1880 », ... 24 . Victor Duruy écrit en marge d’une note de son cabinet On pourrait souhaiter que le chiffre de ... 25 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 128. 12Victor Duruy a lui-même fait valoir que les cours pourraient servir à la préparation du brevet de capacité là où il n’y a pas d’école normale de jeunes filles. Or c’est le cas à Troyes, où n’existent que des cours normaux, dispensés depuis 1843 dans divers pensionnats laïcs23. De fait, le maire de Troyes se doute que bon nombre d’auditrices viendront dans le but de préparer un brevet et des fonctions d’enseignement et qu’elles seront issues de la petite bourgeoisie. Le ministre redoute cette dérive et estime insuffisante, pour cette raison, la rétribution due par les auditrices, fixée à 60 francs annuels24. Il n’intervient pas cependant, car il tient à faire éclore les cours. Comme l’écrit Françoise Mayeur, tout en éliminant le recrutement populaire qui aurait fait fuir le recrutement bourgeois, […], Victor Duruy n’a pas écarté les candidates à la carrière de l’enseignement. Il acceptait ainsi le caractère ambigu de son entreprise »25. L’octroi de bourses par la mairie est certes une mesure propre à faire venir des jeunes filles, mais en modifiant la nature sociale du recrutement, elle contribue à placer les cours entre les mains du maire, puisque le public dépendra en partie des facilités accordées par celui-ci. Que les cours aient lieu dans une salle de l’hôtel de ville mise à disposition par le maire va dans le même sens c’est un encouragement en même temps qu’une dépendance. Le choix des professeurs va l’illustrer. Les professeurs 26 . Né en 1811, ancien élève de l’École normale, agrégé d’histoire et docteur ès lettres, Joseph Mont ... 27 . Arch. nat., F17 8754, le recteur au ministre, 17 décembre 1867. 28 . Arch. nat., F17 8754, lettre de l’inspecteur d’académie de l’Yonne, 26 novembre 1867. 29 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie de la Côte d’or au recteur, 28 octobre 1868. 13Le choix des professeurs est la première étape de la négociation entre le maire et l’administration universitaire. Dans l’académie de Dijon, le recteur Monty26 laisse agir les inspecteurs d’académie. À Auxerre, écrit-il, aucun avis ne m’a été demandé par M. l’Inspecteur d’académie sur le choix des maîtres non plus que sur la rédaction des programmes »27. L’autonomie laissée à l’inspecteur d’académie s’explique par la nécessité de bien connaître le professeur et sa réputation locale. Or, dans les départements, l’inspecteur d’académie inspecte encore tous les professeurs du ou des lycées de son ressort. En pratique, les inspecteurs d’académie vont sonder les autorités municipales sur les cours, et éventuellement discutent ensuite du choix des professeurs. L’inspecteur d’académie de l’Yonne donne l’exemple de M. Monceau, que M. Le Maire et moi, d’accord avec M. Le Principal, avions désigné [sic] »28. Dans les petites villes, l’idée d’associations libres de professeurs est très théorique. Les fonctionnaires des collèges, écrit l’inspecteur d’académie de la Côte d’or, qui sont si dépendants des autorités municipales, n’osent pas tenter sans elles et même malgré elles une entreprise qui d’ailleurs leur paraît ne pas devoir réussir »29. Les professeurs de lycée ne sont pas dépendants des autorités municipales, mais à Troyes l’inspecteur d’académie se concerte néanmoins avec le maire. 14Le 22 août 1867, le ministre donne une réponse positive à la demande formulée par deux professeurs du lycée de Troyes. Il était pourtant question au départ de trois cours. Selon le compte rendu de la délibération du conseil municipal en date du 9 juillet 1867, les cours […] seront faits par les professeurs du lycée et comprendront l’histoire, la géographie, l’histoire naturelle et la littérature ». Encore selon Le Napoléonien du 8 novembre, M. Jully, professeur de rhétorique au lycée, sera chargé de la littérature ; M. Pernet Xavier, professeur de physique au lycée, de la physique, de la chimie et de l’histoire naturelle ; M. Lemonnier, professeur d’histoire au lycée, de l’histoire ». Mais l’affiche éditée pour l’ouverture des cours ne prévoit plus que MM. Jully et Pernet. 30 . Arch. nat., F17 21148. 31 . Arch. nat., F17 21463. 32 . Arch. nat., F17 21020. 33 . Arch. nat., F17 8754, lettre du 25 novembre 1867. 34 . Né en 1810 à Douai, ancien élève de l’École normale, agrégé de grammaire Arch. nat., F17 21881. 35 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 10 novembre 1867. 15Ce n’est pas le manque de talent pédagogique qui a pu entraîner l’éviction de Prosper Lemonnier. Ce licencié est certes médiocrement jugé par ses supérieurs30, mais c’est également le cas de ses deux collègues agrégés. Xavier Pernet, il est vrai, est habile à pratiquer les expériences31, et la grâce délicate de la parole de Jully est susceptible de contribuer au succès des cours pour jeunes filles, à défaut d’être appréciée pour les jeunes gens32. En fait, c’est le maire de Troyes qui a repoussé Lemonnier. Le proviseur en donne l’explication au ministre M. Argence a persisté à ne pas vouloir de M. Lemonnier, […], toujours pour la raison qu’il est jeune, beau garçon, et par suite dangereux »33. Au vrai, dans sa circulaire confidentielle du 2 novembre 1867, le ministre avait prévenu dans le choix des professeurs, ayez égard à l’âge, à la situation de famille, à la nature du talent départi à chacun, au caractère, à la tenue, à la considération obtenue dans la ville, à la réserve, au tact ». Selon l’inspecteur d’académie de l’Aube, Henri Wartel34, Prosper Lemonnier est un homme sérieux, rangé, offrant toutes les garanties de moralité. Mais M. Lemonnier a paru avoir deux grands défauts, son âge, vingt-six ans, et sa jolie figure. Des représentations ont été faites à M. le Maire par des personnes très respectables, à ce qui m’a été dit, et M. le Maire a cru devoir en tenir compte »35. 36 . La circulaire aux recteurs du 30 octobre récuse pourtant l’idée que les cours secondaires seraien ... 37 . Rebecca Rogers, Le professeur a-t-il un sexe ? Les débats autour de la présence d’hommes dans l ... 38 . Arch. nat., F17 8754. Le recteur au ministre, octobre 1868. Pour favoriser le développement des c ... 39 . Arch. nat., F17 8754, le proviseur au ministre, 25 novembre 1867. 40 . Leur acceptation, par ailleurs, serait allée à l’encontre de la reconnaissance de la nécessaire s ... 16Les craintes manifestées par le maire au sujet de Lemonnier proviennent de l’écho suscité par les critiques de Mgr Dupanloup, qui estime indécent de livrer des jeunes filles à des professeurs masculins dans des cours publics36. Pourtant, pour les matières nobles, le recours à des professeurs masculins est ancien et prisé, jusque dans les pensionnats37. À Auxerre, d’ailleurs, deux maîtresses de pension, invitées à conduire leurs élèves aux cours secondaires, s’y sont refusées, en donnant pour raison que les professeurs du collège et les deux instituteurs publics qui donnent des leçons chez elles leur suffisent38. Aussi, commentant l’éviction de Lemonnier, l’inspecteur d’académie estime-t-il que le maire, qui connaît bien le pays, a dû avoir de fortes raisons d’agir comme il l’a fait. Mais le proviseur du lycée déplore l’attitude du maire au sujet de Lemonnier J’ai eu beau lui représenter, en mon nom personnel, que c’était là une reculade fâcheuse, en présence de la lettre de Mgr Dupanloup, il n’a rien voulu entendre ». De façon prémonitoire, il analyse l’obstination du maire comme révélant le désir de se ménager, en cas d’échec des cours, une porte de derrière, dans l’intérêt de sa candidature au corps législatif pour les prochaines élections »39. Quant auxprofesseurs du lycée, ils considèrent l’attitude conciliante de l’inspecteur d’académie comme une reculade, et ni le professeur de seconde, ni celui de philosophie n’acceptent de faire le cours d’histoire40. 41 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 117 et 125. À Auxerre, M. Monceau, solli ... 17Les professeurs qui se lancent dans l’entreprise des cours secondaires peuvent pourtant escompter la reconnaissance de leur hiérarchie. Xavier Pernet, en particulier, qui aspire à une promotion dans un lycée parisien, peut espérer que cela lui sera compté. Les professeurs, par ailleurs, devaient se partager, une fois les frais de fonctionnement couverts, le reliquat de la rétribution. Françoise Mayeur souligne toutefois que ce n’est certes pas l’appât financier qui pouvait attirer [les professeurs] à un moment où l’on ne savait pas s’il y aurait des inscriptions pour ouvrir »41 ce qui signifie que l’appât du gain ne pouvait concerner que les professeurs les plus avides. 18Serait-ce le cas de Xavier Pernet ? Ce professeur paraît multiplier les occasions d’arrondir des fins de mois conférences à Troyes, dans la salle du Cirque, cours de chimie appliquée à la teinture, le dimanche, à destination des ouvriers, enseignement dans des pensionnats de demoiselles, sans oublier des fonctions d’expert pour la justice. Plus tard, le maire de Troyes prétendra d’ailleurs avoir renoncé à lui demander d’expertiser les aliments des cantines, car son prix était trop élevé. Son proviseur, qui ne l’aime pas, dénonce son âpreté au gain et va jusqu’à le soupçonner de traficoter avec les fournisseurs du lycée en matière de produits chimiques – mais inspecteur d’académie et inspection générale démentent ces imputations. L’engagement de Pernet prouve au demeurant qu’il n’est pas de ces professeurs qui refusent de s’investir par peur de perdre leurs cours dans les pensionnats. Il reste que le maire connaît certainement les sentiments du proviseur envers Pernet, et il saura plus tard en jouer contre l’inspecteur d’académie. Les résistances 42 . André Beury, Troyes de 1789 à nos jours, 4 tomes, tome 3, 1852-1871, Troyes, Librairie bleue, 198 ... 43 . Né en 1821, ancien secrétaire d’Achille Fould, chef de la division de la presse au ministère de l ... 44 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 2 décembre 1867. 45 . Françoise Mayeur, Les évêques français et Victor Duruy les cours secondaires de jeunes filles ... 46 . Il prononce d’ailleurs, l’année suivante, le discours à la distribution des prix du lycée Jean D ... 19L’évêque de Troyes, Mgr Ravinet, qui passe pour favorable au régime impérial, même si ses opinions sont ultramontaines42, a choisi d’adopter une attitude conciliante. Le préfet, Isidore Salles43, juge bon néanmoins de lui demander un entretien. Le prélat lui assure qu’il n’écrira rien contre les cours et qu’il n’adhère pas à la lettre de Mgr Dupanloup. Le préfet regrette cependant que Mgr Ravinet ne donne pas des consignes de modération aux curés de son diocèse44. Au demeurant, l’évêque se ravise et finit le 5 décembre par donner son adhésion à Mgr Dupanloup. Comme le note Françoise Mayeur, son ton est toutefois des plus modérés, puisqu’il se dit certain que la vigilance des autorités permettra d’éloigner les dangers redoutés45. Au reste, Mgr Ravinet n’est pas un ennemi de l’Université46. Son intervention est surtout motivée par la nécessité de ne pas paraître cautionner les applaudissements des journaux anticléricaux. 47 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au recteur, 29 novembre 1867. 20Dans ce contexte, l’inspecteur d’académie juge indispensable de multiplier les démarches auprès des familles comme auprès des maîtresses de pension. Sa relation mérite d’être citée. Je me suis efforcé de dissiper certaines craintes, de combattre certains préjugés, de déjouer certaines menées occultes fort dangereuses. Dans les familles aristocratiques, on m’a dit L’idée est excellente, l’institution est bonne, mais ma fille est bien peu avancée dans ses études. L’amour-propre joue ici son rôle, et l’on craint le grand jour, le devoir annoté, les interrogations. […] Dans les familles bourgeoises, je parle de ce que l’on appelle la bonne bourgeoisie, on m’a dit Ma fille a fait d’assez bonnes études, elle vit dans l’intérieur de la maison, s’occupe des soins du ménage, de la lingerie ; des études plus élevées changeraient ses goûts ; elle voudrait voir le monde, et ce monde ne convient pas à notre fortune. Autre difficulté de la part des maîtresses de pension l’une m’apprend que sous le rapport des études sa pension ne lui laisse rien à désirer. On y apprend d’une manière complète l’histoire, la géographie, le style, la littérature, la physique, la chimie, l’histoire naturelle voire l’herborisation […]. Une autre […] reconnaît qu’on peut apprendre quelque chose ailleurs que dans sa pension, mais les prix de mon cours sont bien chers et le local de l’hôtel de ville est bien mal choisi et tous les arguments de Mgr Dupanloup. Elle retire ses pensionnaires. Évidemment, elle a peur. […] L’opposition la plus redoutable est celle du clergé. […] Il est de bon ton dans la société élevée d’envoyer ses enfants dans les pensionnats religieux où l’on se fait un devoir et un cas de conscience d’entretenir un zouave pontifical »47. 48 . Arch. nat., F17 8754, Xavier Pernet au ministre, 23 mai 1868. 21À moins d’une semaine de l’ouverture des cours, la situation est inquiétante. Au départ, 31 des anciennes élèves des pensions s’étaient inscrites. Mais à la suite de certaines lettres, dont la retentissante publicité vint effrayer les mères de famille les moins timides […], chacun s’éloignait de nous ; deux élèves seulement nous restaient fidèles ; un insuccès complet était imminent »48. L’inspecteur d’académie fait alors adopter une réduction de prix, de 60 à 40 francs, au prétexte de l’ajournement de l’ouverture du cours d’histoire. L’inauguration 49 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 10 novembre 1867. 50 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 125. 22Selon l’inspecteur d’académie, l’opposition violente qu’a rencontrée l’institution de cet enseignement a déterminé les autorités à s’associer à la première leçon, pour faire acte d’assentiment. M. le Préfet, M. le Maire et le conseil municipal y viendront »49. Cette démarche est importante comme l’écrit Françoise Mayeur, l’abstention des municipalités, lors des séances d’inauguration, signe de désaveu ou du moins de tiédeur, fut dans la plupart des cas confirmée par la rapide disparition des cours »50. L’influence du maire sur les cours est néanmoins renforcée. 51 . Le Napoléonien de Troyes, n° 285, 5 décembre 1867, p. 1. 52 . Arch. nat., F17 8754, le proviseur au ministre, 2 décembre 1867. 23C’est symboliquement le 2 décembre que doit avoir lieu la première leçon. Le jour venu, il y a finalement une quinzaine de jeunes filles inscrites, auxquelles il faut ajouter des maîtresses et des sous-maîtresses de pension et une sage-femme, soit une quarantaine de dames et jeunes filles. Sollicité par l’inspecteur d’académie, le Napoléonien51 grossit à une centaine le nombre des présents. C’est Pernet qui ouvre la série de cours, par une leçon sur les sciences. Il réalise plusieurs expériences. Il s’en est fort bien tiré et a su intéresser son auditoire mâle et femelle », reconnaît le proviseur52. 53 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 7 décembre 1867. 24La confiance revient. Lors de la deuxième séance, le préfet félicite Jully et lui promet d’envoyer sa fille aux cours. Cet exemple, croit pouvoir annoncer l’inspecteur d’académie, entraînera l’aristocratie troyenne qui se tient à l’écart. On est à Troyes plus qu’ailleurs troupe moutonnière »53. Le bilan de la première année 54 . Soit moitié moins que dans la petite ville de Clamecy, où le maire a assisté à tous les cours, av ... 55 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 56 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 2 avril 1868. 57 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles en France…, ouv. cité, p. 128. 25Deux fois par semaine, jusqu’au mois de mai, les cours se poursuivent, en présence de l’inspecteur d’académie. L’auditoire s’élève à une trentaine de personnes aux leçons de sciences, une quarantaine aux leçons de lettres. Mais si l’on retranche les dames accompagnatrices, seules quinze à vingt élèves suivent les cours54. Elles sont âgées de 15 à 22 ans, excepté une jeune fille de 10 ans et deux dames, dont une d’âge mûr. Il y a à la fois des externes libres, des externes de pension et six ou sept pensionnaires. Seules quatorze élèves ont payé la cotisation. La gratuité a été accordée aux filles des professeurs, aux élèves du cours normal et à quelques autres55. Au reste, on laisse entrer sans regarder les inscriptions. L’entrée est également laissée libre aux mères de famille qui voudraient voir, par elles-mêmes, comment est dirigé l’enseignement nouveau. En général, les jeunes filles qui suivent ces cours appartiennent à la bonne bourgeoisie et au commerce56. Excepté un médecin et un banquier, les pères sont négociants ou propriétaires. Certes, la haute administration et l’aristocratie se sont abstenues, mais la présence de la bonne bourgeoisie est assez rare on ne la retrouve guère ailleurs qu’à Bordeaux, Rouen et Amiens et peut-être inattendue57. Cela a sans doute convaincu l’inspecteur d’académie que les cours étaient viables et ne dépendaient pas seulement des boursières municipales. Dans le conflit qui va l’opposer au maire de Troyes, ce constat a dû peser. 58 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 26Au reste, l’opinion paraît évoluer favorablement. Pas la moindre plainte, pas le plus petit désordre », note avec satisfaction le préfet, le 7 avril 1868. Xavier Pernet signale au maire que des mères de famille, que la crainte avait d’abord éloignées se sont ensuite rapprochées et ont témoigné leur confiance58. L’évêque de Troyes a même félicité Jully. C’est au reste celui-ci qui a assuré le succès des cours, ce qui est sans surprise, eu égard à la formation antérieure des jeunes filles. 27Les leçons se terminent le 15 mai, par une leçon de Jully sur Mme de Maintenon et Saint-Cyr. Le professeur est chaleureusement remercié, rendez-vous est pris pour l’année suivante. Le ministre envoie une lettre de félicitations à Pernet, qui s’était mis à la tête de l’association des deux professeurs. Le conseil municipal vote une indemnité de 600 francs, à partager entre Jully et Pernet, en sus du partage de la rétribution. Tout le monde semble satisfait, l’avenir des cours paraît assuré. 59 . Arch. nat., F17 8754, Ernest Lavisse au préfet de l’Aube, 26 octobre 1868. 60 . Arch. nat., F17 8754, le recteur au ministre, 3 décembre 1868. 28À la veille de la rentrée suivante, le secrétaire du ministre, Ernest Lavisse, écrit pourtant au préfet de l’Aube une lettre pressante On m’assure que M. Le maire de Troyes, tout en se montrant en paroles très favorable à l’enseignement des jeunes filles, trouve des obstacles à tout et peut tout compromettre »59. Le préfet demande alors au maire de reconduire les cours, avec l’équipe de professeurs qui a fait son succès. En vain. Le maire persiste dans sa ligne de conduite, qu’un intérêt électoral paraît lui avoir dicté soutenir les cours de filles en paroles, les tuer en réalité »60. Un bruit de casseroles 61 . Voir Arch. nat., F17 8754 et dossier personnel de Pernet, Arch. nat., F17 21463. 29Pour comprendre l’attitude du maire, il est nécessaire d’évoquer une affaire de casseroles qui a fait du bruit61. En avril 1867, quinze personnes, chez les Frères de la doctrine chrétienne, sont prises de vomissements, symptôme d’empoisonnement par des substances métalliques. Une saisie de casseroles est opérée chez les étameurs, les cabaretiers et les aubergistes. Chargé de les analyser, Xavier Pernet trouve de fortes doses de plomb les étameurs ambulants recouvraient les casseroles d’alliages douteux, pour les vendre plus cher. Ils sont condamnés à un franc d’amende, plus les frais d’expertise, 788,84 francs 5,63 francs par casserole pour 140 casseroles visées. Quinze mois plus tard, ils réclament contre ce chiffre. Or le maire, qui avait approuvé l’analyse de Pernet, soutient désormais leur réclamation. Il accuse même Pernet de s’être enrichi indûment il aurait poussé la justice à saisir le plus possible de casseroles, afin de gagner plus d’argent, et aurait fait payer à de pauvres bougres un prix d’expertise exorbitant. Le chiffre qu’il signale, dix francs par expertise, est jugé excessif selon l’expert parisien contacté par le ministère. Pernet se voit menacé de déplacement. L’affaire risque en effet de nuire au lycée et aux cours de jeunes filles. Son proviseur en profite pour l’accabler. 62 . Arch. nat., F17 21463. 30Cependant l’expert apprend la vérité et écrit au ministre pour regretter d’avoir pu porter tort à Pernet. Mais Victor Duruy note, dans la marge Il n’en est pas moins nécessaire de changer M. Pernet avec avancement, tout en lui écrivant une lettre qui le justifie »62. Son cabinet comme celui du préfet le pressant de ne pas commettre une injustice, Pernet n’est pas muté ; mais le maire de Troyes va se servir de cette affaire, sans qu’on sache trop si son objectif est d’abattre Pernet ou de fermer les cours secondaires de jeunes filles – à moins que ce ne soit les deux. Les manigances de M. Argence 31Au départ, les cours paraissaient devoir reprendre. Sollicités par l’inspecteur d’académie, Pernet et Jully avaient accepté, le premier avec le même empressement que l’année précédente, le second avec réticence, du fait de l’état souffrant de son épouse, mais en cédant néanmoins aux instances de son chef. Restait à vérifier les dispositions du maire. 32C’est alors que Désiré Argence, tout en promettant sans difficulté de renouveler son patronage, exige un changement des personnes. Son ressentiment contre Pernet est d’autant plus vif que celui-ci a dénoncé, dans l’attitude du maire, au sujet de l’affaire des casseroles, une manœuvre électorale. Face à cette résistance inattendue, l’inspecteur d’académie se rend chez le préfet, qui lui conseille de se montrer ferme selon lui, si l’inspecteur en réfère au ministre, le maire ne persistera pas dans son opposition. 63 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au recteur, 21 octobre 1868. 64 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 33Quand l’inspecteur renoue l’entretien avec le maire, la première chose qu’il me dit est celle-ci “Le cours de jeunes filles m’expose aux attaques du clergé et du parti libéral”. J’attendais pour conclusion “Et je ne me soucie plus de leur patronage”. Cela ne m’aurait pas étonné M. Argence est candidat aux élections prochaines, et naturellement, il évite ce qui pourrait lui aliéner des partisans. Mais la conclusion ne vint pas. Au contraire, il me dit positivement “Nous continuerons le cours, mais les professeurs doivent être changés” »63. Dès lors, se livre une lutte entre l’inspecteur et le maire le premier tient à faire confirmer l’association Pernet-Jully, tandis que le second cherche à constituer une équipe rivale, qui seule bénéficierait du patronage municipal64. 65 . Arch. nat., F17 8754, note du cabinet du ministre, 18 janvier 1869. 34En janvier, le ministre renouvelle son autorisation à Pernet et à Jolly. Mais, après avoir accordé un entretien au maire de Troyes, il croit bon d’autoriser aussi l’association que celui-ci patronne. En marge d’une note de son cabinet, qui dénonce les vilaines petites passions » du maire et soutient le point de vue des autorités académiques, il écrit Ce serait abdiquer notre principe, et la concurrence est bonne »65. Il confie cependant ce dossier politique aux soins du préfet. 66 . Le choix d’un professeur qui n’est pas du lycée va pourtant à l’encontre de la délibération munic ... 67 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 68 . Arch. nat., F17 8754, le recteur à Ernest Lavisse, 15 janvier 1869. 35Il est vrai que le choix du maire est curieux l’association placée sous son patronage comprend Subé, professeur de seconde au lycée, Baudelle, ancien élève de l’école centrale, professeur de mathématiques appliquées à l’école de dessin et d’architecture de Troyes66… et ce Prosper Lemonnier que le maire avait absolument récusé l’année précédente. Un communiqué de presse du maire, en date du 9 janvier, va jusqu’à mettre en avant le jeune professeur, sous prétexte d’indiquer que le succès des cours a décidé l’autorité municipale à en compléter l’enseignement, en ouvrant le cours d’histoire qui avait été d’abord ajourné67. Selon le recteur, l’opposition de l’évêché est cette fois certaine68. 69 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au recteur, 21 octobre 1868. 36Pour l’inspecteur d’académie, le vrai dessein du maire est d’empêcher la reprise des cours. C’est ce qu’il explique, dans une lettre confidentielle au recteur Si j’ai bien compris la pensée secrète [du maire], ce n’est pas la transformation du cours qu’il désire par le changement du personnel, mais sa suppression. Il ne cède pas autant qu’on pourrait le croire au premier abord à une animosité particulière ; il veut ménager sa popularité, ne froisser ni le clergé, ni le parti libéral, et ne pas trop mécontenter l’Université par une opposition ouverte. Dans ce but, il tergiverse […]. Il veut, permettez-moi l’expression, enterrer tout doucement le cours secondaire de jeunes filles »69. 70 . Ibidem. 37La mise en avant de Lemonnier paraît corroborer l’analyse de l’inspecteur d’académie. Mais celui-ci semble aussi en faire un conflit d’influence [Le maire] croyait pouvoir à son gré changer les professeurs de ce cours, exclure celui-ci, admettre celui-là, sans consulter les associés, pour des raisons personnelles. Sans doute son opinion était prise en grande considération, et la preuve, c’est que l’on avait précédemment écarté, sur ses observations, M. le professeur d’histoire, mais du consentement des associés »70. 38Pourquoi, néanmoins, ne pas avoir cédé aux instances du maire, pour tenter de sauver les cours ? Certes, l’opposition du clergé était probable. Mais la réaction de l’inspecteur d’académie est révélatrice il veut bien admettre que le maire est libre de ne pas accorder son patronage à des professeurs qui ne lui conviennent pas, mais il soutient que des cours peuvent se tenir hors du patronage municipal et il engage le recteur, qui d’ailleurs adhère à son point de vue, à soutenir la formation d’une association entièrement libre le préfet mettrait une salle de la préfecture à disposition, un appel serait fait aux maîtresses de pension, des réductions de prix importantes seraient accordées. Ce dernier point est pourtant en contradiction avec les instructions ministérielles. Mais ne s’agit-il pas de mettre cette fois l’association libre » sous la tutelle de l’administration ? 71 . Arch. mun. Troyes, 1R295, le maire au ministre, 16 janvier 1869. 72 . De fait, Subé écrit à l’inspecteur d’académie qu’il s’estime trahi Arch. mun. Troyes, 1R295. 39De fait, pour le maire, tout le problème est que les professeurs que nous avons indiqués n’ont pas le bonheur de plaire à l’inspecteur d’académie, qui veut en imposer d’autres à l’administration municipale »71. Selon lui, l’inspecteur d’académie n’a pressé Jolly de reprendre ses cours que dans le but de déstabiliser son collègue Subé, qui n’avait accepté les propositions du maire qu’après s’être assuré du désistement de Jolly72. Tout se passe comme si chacune des deux parties, administration universitaire et autorité municipale, cherchait à montrer sa prééminence, tout en déplorant la volonté de pouvoir de la partie adverse. 73 . Arch. nat., F17 8754, le préfet au ministre, 2 février 1869. 74 . Arch. mun. Troyes, 1R295, le maire au ministre, 16 janvier 1869. 40Le 2 février, le préfet, qui est intervenu en vain auprès du maire, annonce au ministre que Pernet et Jolly ont décidé de se retirer, pour ne pas créer d’embarras. Mais il estime inévitable l’échec de l’association formée par le maire Les difficultés viendront de partout, du clergé, des partis, de la presse, des familles, des animosités surexcitées. La coalition est faite. L’institution en subira la plus grave atteinte, si même elle n’y succombe, et M. le Maire de Troyes en sortira meurtri. M. Argence semble comprendre, trop tard, combien est lourde la responsabilité qu’il assume sur sa tête de candidat. Il est disposé à conclure à la suspension des cours jusqu’au printemps »73. Le préfet approuve cette tactique, la seule raisonnable à ses yeux Simuler la léthargie pour éviter la mort violente ». À vrai dire, dès le 16 janvier, avant même le retrait de Pernet et de Jolly, le maire avait proposé de retirer la demande d’autorisation qu’il avait sollicitée pour l’association placée sous son patronage Votre Excellence appréciera si c’est le maire de Troyes ou l’inspecteur d’académie qui s’oppose à la réouverture des cours »74. 41La suspension s’est avérée définitive. Deux interprétations sont possibles de l’échec de la première tentative. Si l’on admet le point de vue de l’inspecteur d’académie, c’est l’opposition cléricale qui est responsable du renoncement larvé du maire. On serait alors dans le cadre de l’explication courante de l’échec des cours Duruy. Si l’on admet le point de vue du maire de Troyes, ce qui est en cause, c’est le refus des autorités universitaires de jouer le jeu de l’autonomie municipale. 75 . Archives municipales de Mulhouse, série SIII Aal, cité par Raymond Oberlé, L’enseignement à Mulho ... 76 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 126 et 124. 42Cette attitude est au demeurant en contradiction avec le libéralisme de Victor Duruy. Celui-ci a d’ailleurs écrit au maire de Mulhouse, le 8 novembre 1867 L’initiative appartient à l’autorité municipale, […] à elle revient la désignation des maîtres et le choix des programmes, l’Université n’a d’autre rôle que de tenir à la disposition du maire son expérience et son jugement »75. C’est donc la résistance de l’administration troyenne aux initiatives locales qui doit étonner. Les contextes locaux peuvent expliquer ces différences dans le cas de Mulhouse, l’influence de la puissante Société industrielle interdit à l’administration universitaire de chercher à imposer son point de vue ; dans le cas de Troyes, ville de moyenne importance, l’administration peut essayer de contrebalancer l’autorité d’un maire dont le poids est moindre. On peut penser que de tels cas n’ont pas été rares. Françoise Mayeur signale que, dès l’origine, des projets avaient avorté du fait de négociations peu diplomatiques menées par tel inspecteur d’académie 76. C’est pourquoi l’épisode troyen témoigne sinon du maintien des tendances autoritaires de l’administration bonapartiste, du moins de son absence de propension à accepter l’autonomie locale. Conclusion 77 . Françoise Mayeur, Les évêques français… », art. cité 43Dans les causes de l’échec des cours secondaires de jeunes filles, il n’est certes pas question de minorer le poids de la campagne cléricale, même si Françoise Mayeur a montré qu’une minorité d’évêques ne s’est pas montrée hostile à l’enseignement des jeunes filles par des professeurs de l’Université77. Néanmoins on ne peut ignorer la résistance de l’administration universitaire à laisser le champ libre aux autorités locales, sur un sujet qui n’apparaît pas autant lié aux intérêts locaux que les cours professionnels. Dans le cas troyen, on observera que le cabinet du ministre, avec Ernest Lavisse, a soutenu le point de vue des autorités universitaires, alors que Victor Duruy, plus politique ou plus libéral, était prêt à composer. En faisant confiance aux municipalités, l’initiative de Victor Duruy était plutôt de nature libérale. Mais était-ce compatible avec les habitudes des autorités universitaires, et, plus généralement, avec les usages du personnel administratif du Second Empire ? 78 . Voir l’inspecteur d’académie à Subé, 11 janvier 1869, Arch. mun. Troyes, 1R295. 44De toute façon, du point de vue politique comme du point de vue administratif, il pouvait paraître singulièrement paradoxal que l’administration soit amenée à encourager la formation d’associations en référence à la loi du 15 mars 185078. Certes, l’enseignement secondaire féminin s’était jusqu’alors développé grâce à l’initiative privée, plus ou moins régulée par l’État. Mais était-il logique que l’administration universitaire elle-même suscite des associations se référant au principe de la liberté de l’enseignement ? Ce n’était certes pas dans sa tradition, et l’on conçoit qu’elle ait eu du mal à ne pas vouloir imposer son contrôle. On cite toujours l’exemple parisien de l’Association pour l’enseignement secondaire des jeunes filles, mais celle-ci comporte des professeurs d’origines très diverses. Dans le cas plus courant où seuls ou presque étaient concernés les professeurs du collège ou du lycée local, il était difficile que l’administration ne cherche pas à intervenir. 79 . Bernard Le Clère et Vincent Wright, Les préfets du Second Empire, ouv. cité, p. 160 sq. 45Il reste que ni l’inspecteur d’académie ni le préfet ne sont finalement parvenus à faire reculer le maire de Troyes. L’administration doit composer avec les autorités locales. De ce point de vue, la question des cours secondaires est aussi un exemple de ces résistances locales à l’influence de ce préfet supposé tout puissant du Second Empire, qui ont été analysées par B. Leclère et V. Wright79. De telles difficultés ont pu pousser les républicains, dix ans plus tard, à vouloir établir des établissements dépendants de l’État. Certes, la loi Camille Sée du 21 décembre 1880 ne remet pas en cause l’encouragement donné par la circulaire ministérielle du 27 janvier 1879 à la renaissance des cours secondaires de jeunes filles ; mais l’administration pousse désormais à la création de lycées et de collèges, réduisant de ce fait l’autonomie municipale en matière d’enseignement secondaire féminin. Ainsi les républicains ont-ils plutôt contribué à renforcer la centralisation universitaire. Haut de page Notes 1 . Rebecca Rogers, L’éducation des filles. Un siècle et demi d’historiographie », dans Histoire de l’éducation, n° 115-116, septembre 2007, p. 37-81. 2 . Rebecca Rogers, Les bourgeoises au pensionnat. L’éducation féminine au XIXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007. 3 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles en France au XIXe siècle, Paris, Hachette, 1979, p. 73. 4 . Sur Victor Duruy, Jean-Charles Geslot, Victor Duruy. Historien et ministre 1811-1894, Villeneuve d’Asq, Presses universitaires du Septentrion, 2009. 5 . Bulletin administratif du ministère de l’Instruction publique BAMIP, tome 8, 1867, p. 469-476. 6 . Victor Duruy, L’administration de l’Instruction publique de 1863 à 1869, Paris, impr. de J. Delalain, p. 367. 7 . Arch. nat. Archives nationales, F17 8753, circulaire confidentielle aux recteurs, 2 novembre 1867. 8 . Voir Paul Gerbod, La condition universitaire en France. Étude d’un groupe socioprofessionnel, professeurs et administrateurs de l’enseignement public de 1842 à 1880,Paris, PUF, 1965. 9 . Nathalie Goedert, Quand les recteurs regardaient la France, rapports confidentiels des recteurs », dans Mélanges Jacques Lelièvre, Paris, PUF, 1998, p. 121-157. 10 . Tiphaine Le Yoncourt, Le préfet et ses notables en Ille-et-Vilaine au XIXe siècle, 1814-1914, Paris, LGDJ, 2001. 11 . Arch. nat., F17 8754. Depuis 1864, le proviseur est Pierre André Housset. Né en 1812, ce fils d’un vigneron de Bourgogne, agrégé de grammaire, a déjà été censeur à Troyes en 1857-1858, avant de devenir principal du collège de Lorient, puis proviseur du lycée impérial de Brest voir dossier personnel, Arch. nat., F17 20962 et Jean Deguilly, Les proviseurs du lycée de garçons de Troyes », La vie en Champagne, n° 93, septembre 1961, p. 16. 12 . Arch. nat., F17 8754. Né à Troyes en 1812, avocat, ancien républicain rallié à l’Empire, Désiré Argence est maire de Troyes depuis 1859 et conseiller général d’Aix-en-Othe. 13 . Ces lieux communs ne représentent pas toutefois une opinion commune Sandra Horvath-Peterson dans Victor Duruy and French Education, Baton Rouge, Louisiana State University Press, 1984, p. 169 estime qu’on a eu trop tendance à négliger l’antiféminisme, y compris de la part d’édiles municipaux, pour expliquer l’échec des cours lancés par Victor Duruy. 14 . Tous les maires, cependant, ne se comportent pas en serviteurs zélés du gouvernement, voir Sudhir Hazareesingh et Vincent Wright, Le Second Empire », dans Louis Fougère, Jean-Pierre Machelon et François Monnier [dir.], Les communes et le pouvoir. Histoire politique des communes françaises de 1789 à nos jours, Paris, PUF, 2002, p. 263-350. 15 . La loge, fermée en 1862, en signe de protestation contre la nomination par l’Empereur du grand maître du Grand Orient, a été rouverte peu après par une minorité soucieuse de satisfaire le pouvoir en place. Dans ce but, cette minorité a choisi comme vénérable » le maire de Troyes. Voir Pierre Chevallier, La crise de l’Union fraternelle de Troyes 1861-1863 », Mémoires de la Société académique de l’Aube, tome 105, 1967-1970, p. 143-169. 16 . Sur ce passage, voir L’Aube, Journal des intérêts de la Champagne, 25 juin 1867. 17 . Le Napoléonien, n° 262, 8 novembre 1867, p. 2. Le Napoléonien de Troyes défend la politique ministérielle et critique les libéraux. Il met en avant les réalisations de l’enseignement public, se conformant là aux désirs de l’administration, qui, de son propre aveu, inspire certains articles. Il prépare en tout cas le terrain aux cours de jeunes filles le 7 août 1867, il publie un article favorable à l’ éducation intellectuelle des filles », dans lequel il fait allusion à une leçon faite par Jully futur contributeur de ces cours à l’occasion de laquelle le professeur de rhétorique du lycée a réfuté Chrysale, ce bourgeois des Femmes savantes de Molière qui craignait de ne plus avoir d’autorité dans sa maison à cause des nouvelles prétentions intellectuelles de la gent féminine. 18 . Ibidem. 19 . Arch. mun. Troyes Archives municipales de Troyes, 1R295. 20 . Annuaire de l’Aube, 1867, p. 255. Voir aussi Julien Gréau, Simple revue de quelques institutions publiques d’enseignement, de commerce et de bienfaisance, antérieures à 1870 dans la ville de Troyes, Troyes, Impr. Dufour-Bouquot, 1871. Contrairement à la législation universitaire, L’Annuaire de l’Aube distingue enseignement secondaire et enseignement primaire. 21 . Arch. nat., F17 6845, rapport sur la situation de l’enseignement secondaire, 22 août 1864. 22 . Arch. nat., F17 8754, le proviseur au ministre, 23 mai 1867. 23 . Jean-Louis Humbert, La fondation de l’école normale d’institutrices de Sainte-Savine 1880 », dans Les Cahiers aubois d’histoire de l’éducation, n° 17, avril 2000, p. 17. 24 . Victor Duruy écrit en marge d’une note de son cabinet On pourrait souhaiter que le chiffre de la rétribution annuelle fût plus élevé » Arch. nat., F17 8754. Dans la circulaire du 30 octobre 1867, il préconise une rétribution de 15 à 20 francs par mois. À Bordeaux, la rétribution est de 75 francs par trimestre, mais les élèves ont huit professeurs, contre deux à Troyes Jean Rohr, Victor Duruy, ministre de Napoléon III. Essai sur la politique de l’instruction publique au temps de l’Empire libéral, Paris, LGDJ, 1967, p. 133. À Mulhouse, la rétribution s’élève de 200 à 400 francs annuels selon le niveau, mais les élèves disposent de douze professeurs et d’un cycle d’études de trois ans voir Raymond Oberlé, L’enseignement à Mulhouse de 1798 à 1870, Strasbourg, Publication de la Faculté des lettres de Strasbourg, 1961, p. 148. 25 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 128. 26 . Né en 1811, ancien élève de l’École normale, agrégé d’histoire et docteur ès lettres, Joseph Monty a été professeur de lycée avant d’occuper les fonctions de chef de cabinet du ministre de l’Intérieur en 1858 et d’être promu inspecteur de l’académie de Paris. Il est recteur de l’académie de Besançon, puis de Dijon en 1862 voir Jean-François Condette, Les recteurs d’académie en France de 1808 à 1940, 3 tomes, tome 2, Dictionnaire biographique, Lyon, INRP, 2006, p. 285. 27 . Arch. nat., F17 8754, le recteur au ministre, 17 décembre 1867. 28 . Arch. nat., F17 8754, lettre de l’inspecteur d’académie de l’Yonne, 26 novembre 1867. 29 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie de la Côte d’or au recteur, 28 octobre 1868. 30 . Arch. nat., F17 21148. 31 . Arch. nat., F17 21463. 32 . Arch. nat., F17 21020. 33 . Arch. nat., F17 8754, lettre du 25 novembre 1867. 34 . Né en 1810 à Douai, ancien élève de l’École normale, agrégé de grammaire Arch. nat., F17 21881. 35 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 10 novembre 1867. 36 . La circulaire aux recteurs du 30 octobre récuse pourtant l’idée que les cours secondaires seraient publics, dans la mesure où les jeunes filles sont accompagnées de leur mère, de leur gouvernante ou d’une maîtresse de pension BAMIP, tome 8, 1867, p. 474. 37 . Rebecca Rogers, Le professeur a-t-il un sexe ? Les débats autour de la présence d’hommes dans l’enseignement secondaire féminin, 1840-1880 », Clio, histoire, femmes et sociétés, n° 4, 1996, p. 221-239. 38 . Arch. nat., F17 8754. Le recteur au ministre, octobre 1868. Pour favoriser le développement des cours secondaires, l’inspecteur d’académie aurait voulu interdire aux professeurs du collège l’enseignement dans les pensionnats, mais le recteur s’y refuse. 39 . Arch. nat., F17 8754, le proviseur au ministre, 25 novembre 1867. 40 . Leur acceptation, par ailleurs, serait allée à l’encontre de la reconnaissance de la nécessaire spécialisation des professeurs, dont témoigne la politique de Victor Duruy, qui est revenu sur les agrégations omnibus » non spécialisées d’Hippolyte Fortoul voir Yves Verneuil, Les agrégés. Histoire d’une exception française, Paris, Belin, 2005. 41 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 117 et 125. À Auxerre, M. Monceau, sollicité par l’inspecteur d’académie, s’est d’ailleurs récusé Il donne des leçons qui lui rapportent plus que ne lui rapporteraient de conférences publiques. Il a besoin de vivre et de nourrir sa nombreuse famille », commente l’inspecteur d’académie Arch. nat., F17 8754. 42 . André Beury, Troyes de 1789 à nos jours, 4 tomes, tome 3, 1852-1871, Troyes, Librairie bleue, 1987, p. 28. 43 . Né en 1821, ancien secrétaire d’Achille Fould, chef de la division de la presse au ministère de l’Intérieur, Isidore Salles a été préfet de la Creuse puis des Pyrénées orientales avant d’être nommé dans l’Aube. Voir Arch. nat., F1bI 173 7 et Bernard Le Clère et Vincent Wright, Les préfets du Second Empire, Paris, Armand Colin, 1973. 44 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 2 décembre 1867. 45 . Françoise Mayeur, Les évêques français et Victor Duruy les cours secondaires de jeunes filles », dans Revue d’histoire de l’Église de France, tome 57, n° 159, p. 280. 46 . Il prononce d’ailleurs, l’année suivante, le discours à la distribution des prix du lycée Jean Déguilly, Annales modernes du lycée de garçons de Troyes », La vie en Champagne, n° 93, septembre 1961, p. 24. 47 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au recteur, 29 novembre 1867. 48 . Arch. nat., F17 8754, Xavier Pernet au ministre, 23 mai 1868. 49 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 10 novembre 1867. 50 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 125. 51 . Le Napoléonien de Troyes, n° 285, 5 décembre 1867, p. 1. 52 . Arch. nat., F17 8754, le proviseur au ministre, 2 décembre 1867. 53 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 7 décembre 1867. 54 . Soit moitié moins que dans la petite ville de Clamecy, où le maire a assisté à tous les cours, avec sa femme et sa fille Arch. nat., F17 8754. 55 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 56 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au ministre, 2 avril 1868. 57 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles en France…, ouv. cité, p. 128. 58 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 59 . Arch. nat., F17 8754, Ernest Lavisse au préfet de l’Aube, 26 octobre 1868. 60 . Arch. nat., F17 8754, le recteur au ministre, 3 décembre 1868. 61 . Voir Arch. nat., F17 8754 et dossier personnel de Pernet, Arch. nat., F17 21463. 62 . Arch. nat., F17 21463. 63 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au recteur, 21 octobre 1868. 64 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 65 . Arch. nat., F17 8754, note du cabinet du ministre, 18 janvier 1869. 66 . Le choix d’un professeur qui n’est pas du lycée va pourtant à l’encontre de la délibération municipale du 9 juillet 1867. 67 . Arch. mun. Troyes, 1R295. 68 . Arch. nat., F17 8754, le recteur à Ernest Lavisse, 15 janvier 1869. 69 . Arch. nat., F17 8754, l’inspecteur d’académie au recteur, 21 octobre 1868. 70 . Ibidem. 71 . Arch. mun. Troyes, 1R295, le maire au ministre, 16 janvier 1869. 72 . De fait, Subé écrit à l’inspecteur d’académie qu’il s’estime trahi Arch. mun. Troyes, 1R295. 73 . Arch. nat., F17 8754, le préfet au ministre, 2 février 1869. 74 . Arch. mun. Troyes, 1R295, le maire au ministre, 16 janvier 1869. 75 . Archives municipales de Mulhouse, série SIII Aal, cité par Raymond Oberlé, L’enseignement à Mulhouse…, ouv. cité, p. 148. 76 . Françoise Mayeur, L’éducation des filles…, ouv. cité, p. 126 et 124. 77 . Françoise Mayeur, Les évêques français… », art. cité 78 . Voir l’inspecteur d’académie à Subé, 11 janvier 1869, Arch. mun. Troyes, 1R295. 79 . Bernard Le Clère et Vincent Wright, Les préfets du Second Empire, ouv. cité, p. 160 de page Pour citer cet article Référence papier Yves Verneuil, Les cours secondaires pour jeunes filles à Troyes sous le Second Empire, entre autorités municipales et administration bonapartiste », Revue d'histoire du XIXe siècle, 39 2009, 95-111. Référence électronique Yves Verneuil, Les cours secondaires pour jeunes filles à Troyes sous le Second Empire, entre autorités municipales et administration bonapartiste », Revue d'histoire du XIXe siècle [En ligne], 39 2009, mis en ligne le 15 décembre 2012, consulté le 24 août 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Yves Verneuil Maître de conférences en histoire contemporaine à l’IUFM de l’université de Reims Champagne-ArdenneHaut de page Week end historique Retour dans le passé... à Troyes au 15e siècle » Préparez votre Visite. 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